Semences de Provence Provence impulse une nouvelle ère pour les légumineuses !

Tag : légumineuses, semences
Date : 01/07/2024
Type : Actualités

L'équipe de Semences de Provence a présenté ses travaux sur la sélection variétale

En ce premier jour (frileux !) de juillet, l’équipe de Semences de Provence a convié administrateurs et collaborateurs à une visite au champ près de Castelnaudary, sur les parcelles de Jean-François Monod, afin de dévoiler le travail réalisé en Recherche et Développement de ses équipes.

Répartis en 3 groupes, nous avons pu échanger longuement lors d’un premier atelier avec Julie sur l’origine de la collection de légumes secs de Semences de Provence (pois chiches, lentilles et haricots) et appréhender la diversité génétique et la richesse de ces graines.

Dans un second atelier, Raphaël nous a présenté le schéma de sélection des plantes autogames et le travail de longue haleine des sélectionneurs. Deux chiffres à retenir de cette séquence : il faut environ 13 ans entre le moment ou commencent les croisements génétiques et l’autorisation de mise en marché. Et pendant ces années, plus de 90 % des futures variétés sont éliminées afin de ne retenir que les plus prometteuses (rendement, résistance aux maladies, au stress hydrique, etc.).

CreaPulse et Symbioleg, les deux projets phares

Lors d’un dernier atelier, Sarah et Clémence nous ont exposé les 2 projets de recherche auxquels SDP participe.

Creapuls est un projet de recherche et d’innovation piloté par Semences de Provence, dédié à la recherche variétale sur les légumineuses (qui se disent « Pulse » en anglais pour le jeu de mot !) et qui mobilise l’ensemble de la filière légumes secs, des producteurs aux transformateurs.

Ce projet, soutenu entre autres par Terres Univia et auquel ont participé plusieurs entreprises du groupe Arterris ou entreprises partenaires (Conserverie du Languedoc, Vegedry ou bien encore la CIACAM) a été financé par FranceAgriMer dans le cadre du plan France Relance.

Après avoir été le parent pauvre des financements en recherche variétale ces 60 dernières années, l’enjeu pour la filière légumes secs est de dynamiser et d’accélérer le processus de sélection variétale pour répondre à la demande croissante en protéines végétales, en s’adaptant aux attentes des consommateurs et des professionnels de l’industrie agro-alimentaire (qualité organoleptique et nutritionnelle) mais également aux contraintes agronomiques (rendements, résistance aux maladies, types de sol, etc.).

Les premiers résultats sont encourageants et permettront à terme de mieux structurer l’offre de légumineuses en fonction des débouchés. Par exemple, certaines variétés de pois chiches ayant une teneur élevée en matière grasse seront tout indiquées pour la réalisation de houmous mais ne conviendront pas à la fabrication de farine !

Le projet Symbioleg a débuté en avril 2024. Il vise à proposer une solution prête à l’emploi pour l’enrobage de semences à base de rhizobium isolé des sols français. Cela permettrait de répondre à des contraintes règlementaires tout en sécurisant les rendements afin de participer au développement de ces cultures et de renforcer la filière française des protéines végétales.

Pour les non-initiés, les rhizobia sont des bactéries présentes dans le sol, qui, en formant une symbiose sur les racines des légumineuses, sont capables de fixer l’azote atmosphérique pour le rendre disponible à la plante, et ainsi assurer sa croissance. Chaque espèce de légumineuse (féverole, pois, soja, légumes secs, trèfle etc.) forme la paire avec des rhizobia qui leur sont propres. De cette relation naissent les nodosités, ces petites « boules » caractéristiques que l’on retrouve sur les racines des légumineuses. Cela permet notamment de réduire les intrants azotés d’origine fossile. Tout l’art de coopérer !

Entre avril et juin, avec le soutien de Terres Inovia, les équipes de Semences de Provence ont effectué des prélèvements de sol dans les principaux bassins de production. Ensuite, les souches les plus prometteuses devront être isolées afin de pouvoir passer à la phase de production des rhizobia sélectionnés, puis de faire les formulations et l’enrobage. Enfin, entre 2025 et 2026, des expérimentations au champ seront effectuées en dehors des zones de production traditionnelles afin de confirmer l’efficacité du traitement, avant de pouvoir passer à l’étape de commercialisation.

De beaux projets en perspective qui illustrent parfaitement les valeurs de notre groupe : sens du temps long et innovation positive !

Merci à toute l’équipe de Semences de Provence pour cette matinée passionnante !

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