Efficience des apports d’azote : des solutions concrètes pour aider les agriculteurs

Christophe RIVAYRAN, Responsable Développement Grandes Cultures, Arterris

La gestion raisonnée de la fertilisation azotée est au cœur des préoccupations d’Arterris. Depuis de nombreuses années, nous accompagnons au quotidien les agriculteurs sur le chemin des bonnes pratiques grâce à la mise en place d’outils d’aide à la décision, la promotion des cultures de légumineuses, ou encore l’enherbement des vignes. Toutes ces actions ont pour objectif de gérer les apports d’azote pour préserver l’environnement, tout en maximisant les rendements agricoles.

Optimisation de la fertilisation azotée : un engagement responsable

Les engrais azotés, organiques ou minéraux de synthèse, sont des éléments nutritifs essentiels à la croissance des cultures et indispensables à l’agriculture, afin d’assurer la stabilité de l’approvisionnement alimentaire de la population.
Cependant, un déséquilibre en azote peut avoir des conséquences significatives. Un déficit peut affecter la fertilité du sol, réduire les rendements et altérer la qualité des produits. À l’inverse, un apport excessif peut avoir des impacts environnementaux, tels que des fuites vers les eaux, la pollution de l’air et l’émission de protoxyde d’azote (N₂O), un puissant gaz à effet de serre, 260 fois plus puissant que le CO2.
Aussi, chez Arterris, nous mettons l’accent sur une recherche d’équilibre et de précision pour optimiser les apports d’azote. Notamment, grâce à des outils innovants d’aide à la décision, tels que N-Repère et SAT-Repère, qui permettent aux exploitants d’ajuster la fertilisation aux besoins réels.
Notre approche commence par des diagnostics avant culture, visant à calculer les besoins en azote des plantes sur chaque parcelle. Puis, pendant la croissance des cultures nous effectuons un suivi minutieux permettant de s’adapter précisément à leurs besoins. L’objectif ? Apporter la juste dose au bon moment, économiser les intrants sans sacrifier les rendements, la qualité des cultures ni l’environnement. Les résultats sont tangibles. Sur SAT-Repère par exemple, nous disposons de données provenant d’une étude menée de 2015 à 2019. Cette recherche a comparé sur une même parcelle de blé, les pratiques conventionnelles à un pilotage de l’azote par satellite. Les résultats parlent d’eux-mêmes, avec des avantages tant sur le plan économique que qualitatif. La moyenne des résultats révèle une distribution plus équilibrée lorsque la fertilisation est pilotée par satellite, avec une hausse significative des rendements et une efficacité accrue par rapport aux pratiques traditionnelles. Un rendement supérieur est le signe que l’azote a été optimisé, mieux absorbé par les plantes, avec moins de résidus dans l’environnement et en particulier dans l’atmosphère.

 

Des engrais de nouvelle génération pour réduire la volatilisation de l’azote

Nous proposons un engrais azoté stabilisé, le SMART-N, fabriqué par Arterris. C’est de l’urée qui contient un inhibiteur visant à réduire la volatilisation de l’azote dans l’atmosphère, tout en améliorant son efficacité pour les plantes. Actuellement, il est considéré comme l’engrais azoté le plus performant sur le marché et représente 35% des ventes d’engrais de la Coopérative. Il est recommandé pour son faible pouvoir émissif dans le Guide des bonnes pratiques agricoles pour l’amélioration de la qualité de l’air, publié par l’Agence de l’Environnement et de la Maîtrise de l’Énergie.

Les légumineuses, une alternative pour lutter contre le changement climatique

La culture des légumineuses et leur intégration dans notre alimentation contribuent significativement à la réduction des émissions de gaz à effet de serre. D’une part, ces plantes se distinguent par leur capacité à fixer l’azote atmosphérique et à le réintégrer dans le sol, éliminant ainsi le besoin de fertilisation du sol. D’autre part, elles génèrent des reliquats nutritifs bénéfiques pour les cultures suivantes, réduisant ainsi les émissions de protoxyde d’azote. Les légumineuses telles que les pois, le soja, les lentilles, les pois chiches, etc., présentent un intérêt nutritionnel significatif en raison de leur teneur élevée en protéines et/ou en huile. Arterris encourage activement leur culture qui peut être intégrée aussi bien en interculture, avec des espèces telles que les vesces, trèfles, ou féveroles, qu’au sein d’une rotation entre deux cultures.
Impliquée dans la filière territoriale des légumineuses, Arterris collabore étroitement avec Graine d’Occitanie et FILEG, deux associations dédiées à la promotion et au développement durable des légumineuses. Cet engagement se traduit également par d’importants efforts d’expérimentation, notamment sur le pois chiche, pour explorer divers aspects tels que les variations variétales, les itinéraires de culture ou encore les densités de semis.
Parallèlement, ces initiatives se concrétisent à travers des contrats de production spécifiques proposés aux agriculteurs, et affirment notre engagement en faveur de pratiques agricoles durables.

 

Limiter le réchauffement climatique en régulant la température du sol

Face aux défis du changement climatique, l’utilisation de couverts végétaux revêt un réel intérêt dans la préservation de la vie du sol et la régulation des températures. Un sol laissé nu, exposé directement aux rayons solaires, voit sa température s’élever entrainant des fortes pertes d’eau par évaporation, ce qui accélère son assèchement. Dans nos régions méridionales, marquées par des étés particulièrement chauds et une disponibilité d’eau limitée, le taux d’échec des cultures de couverts végétaux était particulièrement élevé. Nos équipes techniques s’investissent activement aux côtés des agriculteurs pour améliorer la réussite de ces cultures. Au cours des deux dernières années, nos   techniciens-conseils ont bénéficié d’une formation approfondie sur l’importance des couverts végétaux et sur les itinéraires techniques optimaux afin d’assurer le succès des cultures. Nous prenons en considération des critères tels que le climat et l’état du sol, en veillant à ne pas compromettre le rendement de la culture suivante. La Coopérative a également conduit des essais pour identifier les espèces et les variétés les mieux adaptées à notre environnement spécifique.

 

L’enherbement en vigne, un allié pour une viticulture durable

L’enherbement permanent de la vigne consiste à implanter, maintenir et à entretenir un couvert végétal entre les rangs de vigne. Cette pratique constitue une alternative au désherbage chimique et au labour. Elle contribue à la fertilisation tant de la plante que du sol, agissant ainsi comme une source précieuse de matière organique. Cette méthode permet de limiter l’érosion du sol, de favoriser sa stabilité structurale et la vie biologique. L’enherbement permet également de réduire la dépendance aux herbicides, mesurée par l’indicateur de fréquence de traitement (IFT), ce qui se traduit par une diminution significative de la consommation de produits désherbants à l’hectare. Pour sensibiliser davantage les agriculteurs à cette pratique, nous avons mis en place un Groupe d’Intérêt Économique et Environnemental (GIEE), et organisons des démonstrations pratiques directement chez les agriculteurs.
Au cours 12 derniers mois, plus de 120 viticulteurs et arboriculteurs de la Coopérative ont acheté des semences d’enherbement permanent pour leurs vignes ou vergers.

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Charline Kohler

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