Arterris Innovation, de l’anticipation à la conduite du changement

Face aux défis du changement climatique et à la nécessité de nourrir une population mondiale croissante, l'agriculture doit innover. L'intelligence artificielle (IA) et les outils d'aide à la décision (OAD) sont essentiels pour optimiser les pratiques agricoles et garantir une production durable. Découvrez les dernières avancées dans ce domaine, et la manière dont la coopérative Arterris les met à disposition de ses adhérents, à travers notre échange avec Edith Caumes Sudre, chef de projet chez Arterris Innovation.

De quelle manière l’IA intégrée aux outils agricoles améliore-t-elle la durabilité et la productivité des exploitations ?

Bien que l’IA soit apparue au XXe siècle, c’est son évolution rapide, alimentée par la puissance de calcul accrue et la disponibilité des données, qui la rend aujourd’hui de plus en plus performante et accessible.

Le monde agricole est déjà familiarisé avec l’IA de reconnaissance basée sur de la modélisation, comme l’application PlantNet qui aide à identifier les plantes dans les champs. Cependant, l’IA générative, ou prédictive, est encore peu utilisée dans les exploitations.

Il est important de rappeler que la plupart des nouvelles technologies à disposition des agriculteurs sont des Outils d’Aide à la Décision. En traitant une grande quantité d’informations ces outils sont capables d’établir des scénarios prédictifs en réponse à une problématique ciblée, offrant ainsi aux agriculteurs une certaine assurance et un gain de temps. Cependant, l’expertise humaine reste déterminante pour évaluer la pertinence des solutions en fonction des situations et du rapport bénéfice-risque. C’est là qu’interviennent les conseillers agricoles, en aidant les agriculteurs à prendre des décisions face à ces schémas de réflexion complexes et à répondre aux défis d’une agriculture durable.

Quels types d’OAD proposez-vous à vos adhérents, et comment les accompagnez-vous dans leur utilisation ?

Arterris propose plusieurs services à ses adhérents comprenant à la fois la mise à disposition de l’outil et un accompagnement personnalisé par un conseiller culture ou un technicien outil et services. Voici quelques exemples :

  • Assolia Rep€re : prévisions d’assolement sur 3 à 5 ans basées sur des critères historiques, techniques et agronomiques qui lui sont fournis.
  • Sat Rep€re : gestion et modulation des apports d’azote à partir de l’analyse d’images satellitaires.
  • IRRI Rep€re : optimisation et pilotage de l’irrigation.
  • CAP FONGI Rep€re : gestion de la protection fongicide et alerte sur d’éventuels risques sanitaires.
  • CAP’2ER : évaluations environnementales multicritères pour les élevages de ruminants.

Plus concrètement, si on prend l’exemple de l’outil Assolia, c’est le conseiller culture qui utilise l’outil et l’alimente avec des données de l’exploitation. Après avoir établi les prévisions d’assolement, le conseiller et l’agriculteur discutent du scénario à adopter en mettant l’accent sur le critère économique.

La Coopérative explore également de nouvelles offres de services, comme des outils basés sur l’analyse d’imageries pour optimiser davantage la gestion des intrants.

Quels rôles jouent la coopérative et son service innovation dans le partage des informations sur les nouvelles solutions et les bénéfices de leur intégration ?

Le service innovation joue un rôle central et transversal au sein de la Coopérative. Il en connaît parfaitement le fonctionnement interne, tous pôles et métiers confondus, et s’oriente selon cinq axes stratégiques :

  • ressources et énergies,
  • recherche de nouvelles filières alimentaires et non alimentaires,
  • optimisation de l’organisation et l’excellence opérationnelle,
  • digitalisation,
  • développement de nouvelles pratiques.

Sur le plan opérationnel il répond aux sollicitations des métiers en proposant et en accompagnant de nouveaux projets en collaboration avec les parties prenantes.

Il veille également à fluidifier la circulation de l’information, provenant aussi bien de sources externes, que de son laboratoire ou de sa ferme expérimentale, et travaille à l’optimisation des chaînes de valeur et des flux en intégrant de nouveaux outils.

Comment la coopérative travaille-t-elle avec les acteurs de l’AgriTech pour promouvoir l’IA et tester de nouvelles solutions ?

La Coopérative suit de près les évolutions de l’innovation agricole en participant à des colloques, en animant ses réseaux (Agri Sud-Ouest Innovation, chaire AgroTIC, Village by CA…) et en maintenant des relations étroites avec ses parties prenantes.

Cela implique d’identifier les évolutions du secteur, de sensibiliser les métiers et les agriculteurs, et de co-construire de nouvelles approches pour leur quotidien.

La Coopérative reçoit également des propositions de startups, d’universités et d’instituts techniques. Dans ces cas, Arterris joue un rôle de support pour tester ces nouveaux outils en conditions réelles, en apportant son expertise en compétences et méthodologie. Si l’outil s’avère pertinent, il est déployé auprès des adhérents.

Comment favoriser l’innovation et le changement dans le secteur agricole ?

Le contexte économique, social et environnemental demande beaucoup d’agilité et d’adaptabilité.

Le grand défi est de faire évoluer les mentalités pour accepter ces nouveaux outils, même sans résultats garantis, en reconnaissant les risques associés et en minimisant leur impact.

Les outils complexes interviennent alors pour aider à prendre des décisions éclairées. Pour garantir leur pérennité, les solutions doivent être diversifiées et adaptées à chaque exploitation, à chaque individu. Certains adopteront des technologies que d’autres ne choisiront pas : l’important est de ne pas opposer les modèles. Il faut rejeter les solutions préconçues et dogmatiques et s’investir ensemble pour un objectif commun : une agriculture durable sur nos territoires.

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Charline Kohler

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